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Appel aux poètes

Le 21/04/2016

 

A lire ici : Appel aux poètes.

 

Taches d encre 02

 

Regard fugitif

Le 15/04/2016

Jacques prevert

 

Brillant regard fugace
D’une petite fille
En cet instant de grâce
Où ses yeux d’azur brillent.

Oubliant son assiette,
Effleurée par les vers
Que lui chante Prévert,
Sous l’archet du poète,
Son âme soudain vibre.

Quand s’éveille la fibre
Les mots tombent faciles
Sur le  terreau fertile
D’un petit cœur tout neuf.

Tant d’âmes de poètes
Etoufferont dans l’œuf.
Ne laissons pas muette
La flamme qui anime
Ces êtres encore nets
Taillés pour le sublime.

Offrons-leur le trésor
D’une langue affinée,
Afin que brille l’or
D’un regard élevé,
Niché sur le velours
D’un bel écrin de mots
En un monde si lourd
Et qui courbe le dos.

Krystyna Umiastowska

 

Paris

Le 08/04/2016

 

Bouquiniste sur les quais de seine

 

Tu m'as manqué,
Mon vieux Paris,
Paris aimé,
Paris chéri.

Eh oui, tu vois,
Je suis partie,
Au loin, là-bas,
Vers l'Italie.

La Seine coule,
La vie est cool.
Cette lumière
Qui l'eau éclaire,
Les bons vieux quais,
La foule gaie,
Les bouquinistes,
Rien n'y est triste.

Le Luxembourg
Et ses amours,
Les feuilles mortes
Devant les portes,
Plac' Saint Sulpice
Et les délices
De sa fontaine
Chassant la peine,
Vieille Sorbonne,
Là, je m'étonne,
Car au Boul'Mich,
Y a plus qu'des riches :
Quartier Latin,
Plus d'escarpins
Que de bouquins !
Petites rues,
Ces inconnues,
Aux livres rares,
Aux pianos bars,
La Cour d'honneur,
Où j'eus l'honneur
De recevoir
Un vrai savoir,
Musée d'Cluny,
Couleurs qui rient,
Et sa licorne
Porte une corne,
Saint Séverin,
On y est bien,
Sous sa colonne,
Rien ne m'étonne,
Et Notre-Dame
Qui prend notre âme,
La Tour Saint-Jacques,
Age de la fac,
Délires d'ado,
Tout était beau !
Samaritaine,
J'ai de la peine,
Car ce n'est plus
Que page lue
Dans l'Evangile,
Plus dans la ville,
Ce magasin
Qui n'est plus rien.
Rue d'Rivoli,
Le Louvre rit,
La Cour Carrée,
Ca, c'est sacré,
Le Pont des Arts,
Et ses hasards,
Angelina,
Ses tralalas,
Les Tuileries,
L'Orangerie,
Qui a perdu,
J'ai la berlue ?
Tous ses tableaux
Qu'ils étaient beaux !
Musée d'Orsay
Le long du quai
Ah, les voilà,
Ces peintres-là !
Le CFP,
Et ses cours bêtes,
Ces deux années
La rue de Sèvres
Près de Duroc,
Soldat de choc,
Mais les copines
Ne se débinent,
Sont toujours là,
A huit ans d'là !
La rue de Rennes,
Toujours très speed,
Rue Saint-Placide,
Ah, là, je traîne !
Le Bon Marché,
C'est pas donné !
A la Huchette,
J'étais fillette,
J'aimais la danse,
L'était en transe,
J'étais naïve,
Je n'savais pas
Que ça dérive
Au moindre pas !


A l'Odéon,
Il faisait bon,
Dessous les toits,
Vécu trois mois,
Champs-Elysées,
Illuminés,
Et leurs cinés,
Et leurs troquets,
Le parc Monceau
Et ses arceaux,
Et ses allées
Ensoleillées,
Et Saint Gugus,
Quand j'étais puce,
Saint Augustin,
Pardon, grand saint !
Rue de Lisbonne,
En plein automne,
Les grands boul'vards
Et leurs vitrines,
Prêchant la ruine
De ces jobards,
Les Batignolles,
Trop de bagnoles,
Mais des saris,
En soie sertis
De pierreries,
Et des boubous,
Et des froufrous,
Rue Guy Moquet,
Jeunes mariés,
Vingt mètr' carrés,
Mais nid douillet,
La Butte Montmartre,
Pinceaux en martre,
A la Bastille,
Le soleil brille,
Son Arsenal
Et son canal,
Nini peau d'chien,
C'est bien ancien
Quai d'la Râpée,
Faut l'faire à pieds,
Musée Guimet,
Où j'ai aimé,
Où j'ai offert
Mon cœur trop fier,
Feuille de ginkgo,
Brûlant cadeau,
Pont Mirabeau,
Par-dessus l'eau,
Le bel amour,
Qui vit toujours.
Vienne la nuit,
Sur mon Paris,
Sonnent les heures,
L'amour demeure,
Les jours s'en vont,
Nous nous aimons.

Tu m'as manqué,
Mon vieux Paris,
Paris aimé,
Paris chéri.

Eh oui, tu vois,
Je suis partie,
Au loin, là-bas,
Vers l'Italie.

Parc'que, tu vois,
Le seul ennui,
C'est que ta pluie
Nous apitoie,
Et que ton froid
Glace mes doigts !

Je reviendrai
Avant l'hiver,
Je t'aimerai
Tout comme hier.

Krystyna Umiastowska

 

Blub

Le 01/04/2016

Poisson

 

 

Une vie de chat !

Le 15/03/2016

 

Matou sur le toit

Voyez-vous ce chat,
Sa vie de pacha !
"Si j'étais pas chat,
Je n'vivrais pas ça,

Se dit le matou,
Du toit ce p'tit bout,
D'un bond, j'y échoue,
J'étire le cou.

Ces coins de soleil,
Par-dessus la treille,
Je n'ai mon pareil
Pour les dénicher !

L'homme, ce balourd,
Cet être trop lourd,
Resté dans la cour,
Ne peut s'y lover.

Il tremble dans l'ombre,
Dans les recoins sombres.
Je fais le sultan,
Au soleil brûlant."

Krystyna Umiastowska

 

Le songe d'une nuit d'été

Le 03/02/2016

 

Fees

Dansant sous la lune
La petite fée
Chevelure brune
Quelques pas légers
Une frêle plume
Ou un feu follet
Mon regard s'embrume
Elle est envolée !

Krystyna Umiastowska
 

Promenade ligure

Le 19/01/2016

 

Dsc06018

 


Mes sabots claquent le sol
De la chère vieille ville.
J'entends ci et là, fa sol
A mesure que je file.
Ca, un accord de guitare,
Là, des mots en calabrais,
Le bourg chante encor' si tard.
Combien tout cela est gai !
Dans les ruelles pavées
Qui se font un peu plus sombres
Je rêve de prolonger
Cette course contre l'ombre.
Mais voici notre logis
Près de la rue Mattoni.
Les oreilles en émoi,
Rentrons donc car il fait froid !

Krystyna Umiastowska

 

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